1 - Objet de la consultation
1.1 Contexte
Portefeuille de projet Ardenne Transition Durable
L’Agence de Développement Touristique des Ardennes (ADTA) a été désignée comme chef de file du projet Interreg France-Wallonie – Vlanderen « Ardenne Tourisme Responsable pour Tous » ou ATRT. Le projet, initié le 1er juillet 2024 compte 9 opérateurs partenaires français et belges : la Maison du Tourisme Pays des Lacs (MTPDL), la Maison du Tourisme Explore Meuse (MTEM), le Parc Naturel Régional des Ardennes (PNRA), le Parc Naturel de l’Ardenne Méridionale (PNAM), la Maison du Tourisme Pays de Bouillon en Ardenne, La Fédération touristique de la Province de Luxembourg (FTPLUX), Make.Org Association, l’UNAT Grand Est et le GAL Nov’Ardenne.
Le projet porte sur le territoire sud de l’Ardenne transfrontalière à savoir : le département des Ardennes françaises, la province du Luxembourg Belge et les périmètres d’action des Maisons du Tourisme Explore Meuse et Pays des Lacs en province de Namur et du Hainaut.
Le projet ATRT est un des 5 projets constitutifs du portefeuille de projets Ardenne Transition Durable avec les projets Ardenne Tourisme Compétences, Ardenne Good Life, Ardenne Tourisme Lab et Ardenne Itinérances Mobilité et Infrastructures.
La présentation détaillée du portefeuille et des projets est disponible sur le site : Ardenne Transition Durable | Interreg 6 France-Wallonie-Vlaanderen : https://ardennetransitiondurable.eu/
1.2. La nature du projet
Projet Ardenne Tourisme Responsable pour Tous
Le projet Ardenne Tourisme Responsable pour Tous (ATRT) a pour ambition de développer un tourisme durable et inclusif en Ardenne transfrontalière. Pour cela, les opérateurs du projet vont travailler sur 3 axes complémentaires :
- Un volet environnemental avec l’instauration d’une gouvernance commune de développement du tourisme durable en Ardenne transfrontalière, l’étude des impacts du changement climatique sur l’activité touristique, l’intégration des habitants dans la réflexion de développement touristique afin de prévenir les potentiels conflits d’usages entre habitants et touristes et l’accompagnement des professionnels du tourisme en matière d’éco-responsabilité.
- Un volet social qui vise à améliorer l’accessibilité de l’offre de services touristiques à destination des personnes à besoins spécifiques mais aussi à valoriser l’offre adaptée aux publics précaires.
- Enfin, un volet dédié aux mobilités actives avec notamment le développement de l’offre transfrontalière de randonnée pédestre (obtention du label LQT) et la mise en tourisme de l’offre de cyclotourisme afin de promouvoir les mobilités actives et les séjours « sans voiture ».?
La Destination Ardenne est engagée depuis plusieurs années dans une démarche de développement durable, notamment dans le cadre du projet Interreg V « Ardenne Ecotourism » qui a donné naissance au Club éponyme, un réseau de plus de 200 professionnels du tourisme engagés et accompagnés dans une gestion plus durable de leur activité.
En raison de son caractère transfrontalier et de la concurrence exacerbée, il est essentiel de renforcer sa crédibilité en tant que destination de tourisme durable. Cela permettra non seulement d'assurer une reconnaissance internationale, mais aussi de garantir une qualité et une durabilité accrues pour les visiteurs.
1.3. Objectifs
Pour ce marché, les candidats proposeront une étude d'impact du changement climatique sur le secteur du tourisme sur le territoire de l'Ardenne et identifieront les actions d'adaptation nécessaires à destination des professionnels du tourisme (hébergeurs, restaurateurs, etc.).
1.4. Relations avec le maître d’ouvrage
Les prestataires devront se tenir en étroite relation avec le maître d’ouvrage pour recueillir tous les renseignements dont ils pourraient avoir besoin pour la bonne marche de la conception du projet. Ils devront désigner un chef d’équipe compétent présent pendant les principales phases du projet, qui sera son représentant.
Toute modification ou extension des travaux pressentie par les attributaires devra être communiquée au maître d’ouvrage qui a seule qualité pour décider.
Le maître d'ouvrage se réserve le droit d'ajuster les travaux de sa propre initiative, ou sur proposition des attributaires, en fonction de la situation rencontrée.
2 – Définition de la prestation
Les candidats ont pour mission de réaliser une étude d'impact du changement climatique sur le secteur du tourisme sur le territoire de l'Ardenne, et identifieront les actions d'adaptation nécessaires à destination des professionnels du tourisme (hébergeurs, restaurateurs, etc.).
La prestation se déroula en 3 phases :
1. Diagnostic
2. Adaptation et résilience
3. Ateliers
3 – Caractéristiques de la mission
3.1 Diagnostic
a. Périmètre d’étude
Le territoire de l'Ardenne transfrontalière, couvrant des zones en France, Belgique et Luxembourg, est caractérisé par un environnement naturel riche et varié, comprenant forêts, rivières et reliefs montagneux. Cette région est prisée pour son patrimoine naturel et culturel, ce qui en fait une destination touristique de choix. Cependant, les conséquences du changement climatique sont de plus en plus perceptibles sur ce territoire, mettant en péril à la fois son écosystème et son secteur touristique.
La première phase de l'étude consistera à établir un diagnostic territorial détaillé pour évaluer l'impact du changement climatique sur la région de l’Ardenne, en tenant compte des spécificités socio-économiques et environnementales propres à ce territoire transfrontalier. Ce diagnostic servira de fondement pour orienter les stratégies d'adaptation qui seront développées dans les phases suivantes.
Conscient du périmètre important du territoire d’étude, choix a été fait de cibler 5 secteurs représentatifs du territoire (tant par leurs enjeux que leurs aléas) pour établir des diagnostics exhaustifs. Soit les secteurs proposés suivants :
1) Zone urbaine
2) Zone naturelle forestière
3) En bordure de lac
4) En bordure de rivière
5) En plaine agricole
Ces secteurs devront faire l’objet d’un avis argumenté par le candidat pour validation ou modification. Cet avis sera analysé au sein du mémoire technique et comptera comme sous-critère d’analyse.
b. Etat des lieux
La présente consultation met en exergue les risques du changement climatique sur le tourisme. Lorsqu'un phénomène naturel de nature aléatoire ou aléa est susceptible d'affecter l'intégrité des personnes et des biens et de perturber les activités économiques (enjeux), il devient un risque. L'ampleur de ce dernier dépend de la vulnérabilité des enjeux exposés, autrement dit de leur résistance face à un événement donné.
Soit la formule suivante : Aléas x enjeux = risque.
i. Enjeux
En complément des enjeux habituels en matière de risque (dommages humains et matériels), les enjeux correspondent ici à l’offre touristique exhaustive (hébergements, sites de visites, activités de pleine nature, chiffre d’affaires, fréquentations, emplois, etc.) sur les sites d’étude.
Outre l’offre structurelle et les indicateurs à l’instant (fréquentations, retombées économiques, emplois, …) le diagnostic de l’offre s’attardera sur diverses notions permettant de détailler le système touristique :
- Offre de tourisme durable (et indicateurs liés, dont notion de massification touristique et acceptabilité par les riverains),
- Offres accessibles et inclusives,
- Vulnérabilité des enjeux face au changement.
Pour aiguiller les candidats, les réponses à la réduction des vulnérabilités pourront porter sur :
- Des infrastructures adaptées : il est nécessaire de développer ou adapter les infrastructures touristiques (hébergements, transports, services) pour mieux répondre aux nouvelles contraintes climatiques. Par exemple, des structures plus résistantes aux intempéries ou une meilleure gestion des ressources comme l’eau et l’énergie.
Soit la question initiale suivante : existe-t-il une offre d’ores et déjà adaptée ou aisément adaptable sur les territoires d’étude ?
- Formation des acteurs locaux : les professionnels du secteur (hôteliers, restaurateurs, guides touristiques) doivent être sensibilisés et formés aux bonnes pratiques en matière de durabilité et de résilience face aux aléas climatiques. Cela pourrait inclure la formation sur la réduction des consommations d’énergie ou sur l’adoption d’initiatives écologiques.
Soit la question initiale suivante : les professionnels sont-ils déjà sensibilisés et/ou formés ?
- Outils de gestion durable : il est essentiel de mettre en place des outils et indicateurs permettant de mesurer l’impact environnemental des activités touristiques, en lien avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU. Cela permettra de suivre l’évolution et de corriger les stratégies si nécessaire.
Soit la question initiale suivante : quels sont les outils existants sur les sites d’étude ? (Ce qui nous indiquera sur la marge de progression).
- Amélioration de l’offre touristique : développer des offres alternatives pour attirer les visiteurs en dehors des périodes de haute saison, en favorisant des activités compatibles avec les périodes moins touristiques (ex. tourisme culturel, bien-être, nature).
Soit la question initiale suivante : quelles offres existantes sur les sites d’étude tirent leur épingle du jeu hors saison touristique ? Et pendant les vagues de chaleur ou épisodes pluvieux ?
ii. Aléas
L’analyse des aléas est essentielle pour comprendre les risques auxquels le territoire de l’Ardenne est confronté. Ces aléas peuvent être :
- Aléas naturels :
o Précipitations et inondations par remontée de nappe
o Températures moyennes / canicules et grands froids
o Sécheresse des sols
o Feux de forêts
o Tempêtes…
- Aléas induits : le changement climatique peut induire des effets en cascade, tels que :
o Mouvements terrains (glissement, retrait gonflement, suffosion, cryoclastie…)
o Erosion
o Inondation par ruissellement…
- Aléas anthropiques : ces risques sont liés à l’activité humaine :
o Altération et pollution des ressources
o Altération des écosystèmes
iii. Risques
Un risque est considéré comme le produit d’aléas et d’enjeux jugés vulnérables face auxdits aléas.
Le prestataire retenu aura pour objectif de croiser les enjeux et différents aléas présents sur les 5 sites d’étude pour définir les impacts possibles et leur gravité :
Classe / Dommages humains / Dommages matériels
Incident / Aucun blessé / < 0.3M€
Accident / 1 ou plusieurs blessés / 0.3 à 3 M€
Accident grave / 1 à 9 morts / 3 à 30 M€
Accident très grave / 10 à 99 morts / 30 à 300 M€
Catastrophe / 100 à 999 morts / 300M€ à 3 Md€
Catastrophe majeure / 1000 morts ou plus / 3Md€ ou plus
Source : www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr
Mais aussi les impacts de moindre gravité mais ayant un impact significatif sur le tourisme :
- Baisse des fréquentations
- Baisse du chiffre d’affaires
- Baisse de l’offre touristique
- Etc.
c. AFOM/SWOT
L'intégration des risques dans l'analyse AFOM permet de mieux comprendre les priorités d'action pour maximiser les atouts et opportunités tout en réduisant les faiblesses et menaces.
On attend une analyse AFOM mettant en exergue les priorités d’action.
Voici un résumé des priorités classées par importance :
- Priorité très élevée
- Priorité élevée
- Priorité modérée
3.2 Adaptation et résilience
La seconde phase se concentrera sur l’adaptation du secteur touristique aux changements climatiques en délimitant des axes majeurs d’intervention pour renforcer la résilience territoriale.
Celle-ci se concentrera sur la notion de résilience territoriale définissant les axes majeurs d’intervention et les actions afférentes. Cette seconde partie déterminera le processus décisionnel et les indicateurs du tourisme durable utiles au territoire et aux objectifs du projet.
L'objectif principal de cette phase est de renforcer la capacité de résistance et d'adaptation du secteur touristique de l'Ardenne aux impacts du changement climatique.
a. Thèmes et forme des axes d’intervention
Les principaux axes d’intervention incluront :
a.1. Gestion durable des ressources naturelles
- Protection et préservation des zones naturelles protégées (forêts, rivières, parcs naturels transfrontaliers).
- Adoption de pratiques écologiques dans les infrastructures touristiques pour limiter les impacts sur l’environnement, par exemple par la réduction de la consommation d'eau et d'énergie.
a.2. Amélioration de l'attractivité en période de faible affluence
- Développer des offres touristiques adaptées aux périodes hors saison (par exemple, la promotion du tourisme de bien-être, du tourisme vert, ou du tourisme culturel) afin de limiter l'impact des variations saisonnières accentuées par le changement climatique.
a.3. Renforcement des infrastructures face aux risques climatiques
- Renforcement des infrastructures touristiques (logements, routes, sentiers) pour les rendre plus résistantes aux aléas climatiques tels que les inondations ou les glissements de terrain, fréquents dans la région.
a.4. Sensibilisation et engagement des parties prenantes locales
- Élaboration de campagnes de sensibilisation sur l'importance de l’adaptation au changement climatique à destination des populations locales, des professionnels du tourisme et des prestataires touristiques.
Conformément aux conclusions de l’analyse AFOM (par priorité), et selon les moyens à disposition (RH, financier, etc.) les réponses données par cette seconde phase devront être établies par temporalité :
- Réponse immédiate/court terme (Quick Wins)
- Réponse à moyen terme
- Réponse à long terme
b. Les indicateurs
Différents indicateurs environnementaux devront être considérés comme facteurs de résultat.
On peut mentionner à titre d’exemple :
- Environnementaux :
o Suivi de la qualité de l’air et de l’eau, particulièrement autour des sites touristiques sensibles.
o Surface totale des espaces naturels protégés ou en voie de protection, en lien avec l’impact touristique.
o Surveillance des aléas climatiques (inondations, sécheresses, etc.) et des actions de prévention associées.
- Socioéconomiques :
o Suivi des retombées économiques du tourisme (emplois créés, revenus générés, développement d’activités annexes).
o Accessibilité des infrastructures touristiques et leur adaptation pour des publics diversifiés (personnes âgées, familles, personnes à mobilité réduite).
o Satisfaction des visiteurs et des professionnels, mesurée via des enquêtes régulières.
- Anthropiques :
o Évaluation des émissions de gaz à effet de serre (GES) liées aux activités touristiques (transport des visiteurs, infrastructures, etc.).
o Suivi de la consommation d’énergie dans les hébergements et sites touristiques (réduction via des solutions énergétiques renouvelables).
o Évolution de la mobilité douce (développement de sentiers, pistes cyclables, transports en commun écologiques).
3.3 Ateliers et formations
Cette 3ème phase débouchera sur une proposition d’ateliers et formations à destination des professionnels ainsi que des prestataires touristiques pour les accompagner dans une nouvelle démarche durable.
Ce programme d’accompagnement des socioprofessionnels sera formalisé, le club Ardenne Ecotourism sera renforcé et les membres guidés vers l’écolabellisation dans le cadre de l’activité 3.4.
Le Club Ardenne Ecotourism est un réseau transfrontalier dédié au développement et à la promotion de l'écotourisme dans la région de l'Ardenne, couvrant des zones en France, en Belgique et au Luxembourg.
Les objectifs du club Ardenne Ecotourism sont :
- Développer l'écotourisme dans la région ardennaise de manière durable et respectueuse de l'environnement.
- Créer un réseau transfrontalier en regroupant les acteurs locaux du tourisme, de l'environnement et des collectivités.
- Promouvoir des offres touristiques écoresponsables et valoriser le patrimoine naturel et culturel de l'Ardenne.
- Accompagner les initiatives locales vers des pratiques plus écologiques et durables.
- Sensibiliser et former les acteurs du tourisme et les visiteurs à l'importance de préserver l'environnement.
Pour répondre aux objectifs de la phase 3 et assurer la continuité de la dynamique du club Ardenne Ecotourism, des ateliers seront proposés dans le cadre du projet ATRT et des formations seront menées dans le cadre du projet Ardenne Tourisme Compétence (faisant partie du même portefeuille de projets).
4 – Méthode de travail
Dans le cadre de l’exécution du marché, les réunions constituent un élément crucial pour assurer la coordination efficace entre les différents acteurs et le suivi rigoureux de l'avancement des travaux. Elles permettent de valider les livrables à chaque étape clé, de synchroniser les actions entre les lots et de résoudre les problèmes éventuels.
Les modalités de réunions doivent être définies de manière claire et structurée, avec un bon équilibre entre réunions présentielles et virtuelles pour maximiser l'efficacité tout en optimisant les ressources. Voici les modalités proposées :
4.1 Présentiel pour le démarrage
Une réunion de lancement en présentiel sera organisée pour démarrer officiellement le projet. Cette réunion aura pour objectif de s’assurer une compréhension commune des objectifs, des attentes, des livrables et des rôles respectifs des parties prenantes impliquées.
4.2 Visioconférences pour les points d’étapes
Afin de suivre l’évolution du projet de manière régulière et d’apporter des ajustements si nécessaire, des réunions intermédiaires sous forme de visioconférences seront organisées à des étapes clés du projet :
- Phase 1 (Diagnostic) : cette réunion permettra de valider l’état des lieux réalisé et d’apporter les premiers retours. C’est également à cette étape que des corrections pourront être apportées aux diagnostics si des éléments manquent ou si certaines zones d’étude demandent un approfondissement.
- Phase 2 (Adaptation et résilience) : cette réunion portera sur la validation des axes d’intervention définis pour renforcer la résilience du secteur touristique face aux impacts du changement climatique. Des discussions seront tenues pour ajuster ou prioriser les réponses selon les retours du diagnostic.
- Phase 3 (Ateliers et formations) : une réunion de point d’étape sera nécessaire pour valider les propositions d’ateliers et de formations à destination des professionnels du tourisme, en vue de leur accompagnement vers des pratiques plus durables.
Ces réunions virtuelles permettent une plus grande flexibilité et une optimisation du temps de travail, en évitant les déplacements, tout en assurant une coordination fluide entre les acteurs situés dans des zones géographiques différentes (France, Belgique, Luxembourg).
En outre, des réunions techniques informelles pourront être organisées en visioconférence si le besoin s’en fait sentir. Celles-ci auront pour but de résoudre des problématiques spécifiques, d’approfondir certaines questions ou d’accélérer la prise de décision sur des points bloquants.
4.3 Présentiel pour le rendu final
Une réunion finale en présentiel sera tenue pour la remise des livrables. Cette réunion de clôture aura pour objectif de :
- Présenter les résultats finaux des études, avec une synthèse des actions et des recommandations élaborées tout au long du projet.
- Discuter des potentielles actions post-projet, notamment concernant la mise en œuvre des recommandations, l’accompagnement des acteurs locaux et l’intégration des résultats dans des politiques publiques ou des projets futurs.
- Évaluer l’ensemble du processus et tirer des enseignements pour de futurs projets similaires.
Cette réunion marquera la fin de la mission et l’aboutissement du travail réalisé. Elle offrira également l’occasion de recueillir les retours finaux des partenaires, du maître d’ouvrage, et des autres parties prenantes.
La réalisation de la mission devra s'inscrire dans un calendrier précis, afin de respecter les échéances du projet et d'assurer une coordination efficace entre les différentes phases et lots. Ce retroplanning se décline en plusieurs étapes, chacune correspondant à une phase du projet.
1. Phase 1 : Diagnostic
o Durée estimée : 1 à 2 mois
o Livrable attendu : Diagnostic territorial et socio-économique des impacts du changement climatique sur le tourisme en Ardenne.
o Réunion intermédiaire (visioconférence) : Validation du diagnostic avec les parties prenantes.
2. Phase 2 : Adaptation et résilience
o Durée estimée : 2 à 3 mois
o Livrable attendu : Proposition des axes d’intervention pour renforcer la résilience du secteur touristique face aux risques climatiques.
o Réunion intermédiaire (visioconférence) : Discussion et validation des propositions.
3. Phase 3 : Ateliers et formations
o Durée estimée : 1 à 2 mois
o Livrable attendu : Proposition d’ateliers et de formations pour accompagner les acteurs locaux vers des pratiques de tourisme durable.
o Réunion intermédiaire (visioconférence) : Présentation des programmes de formation et ateliers.
4. Phase 4 : Rendu final
o Durée estimée : 1 mois
o Livrable attendu : Synthèse finale des recommandations et propositions d’actions.
o Réunion en présentiel : Présentation et validation des résultats finaux, remise des livrables.
Le retroplanning sera ajusté en fonction des délais spécifiques définis dans le marché et de la complexité des études à réaliser.
5 – Livrables
Le prestataire s’engage à fournir au maître d’ouvrage l’ensemble des documents et fichiers nécessaires pour la bonne exécution de sa mission, notamment :
La réussite du projet repose sur la livraison de documents et fichiers essentiels à chaque phase de la mission. Les livrables doivent être conformes aux exigences du marché et permettre une utilisation efficace des résultats par le maître d’ouvrage et les parties prenantes. Les livrables se déclinent en deux formats principaux : papier et numérique, mais des options supplémentaires, telles que des formations, peuvent être incluses pour assurer la bonne appropriation des résultats par les acteurs concernés.
5.1 Rendus papier et numérique
Les candidats devront proposer des livrables sous deux formats pour chaque phase de la mission :
- Format papier : Il s’agit de documents imprimés, nécessaires pour assurer la traçabilité des livrables et faciliter leur consultation dans des réunions ou des échanges officiels. Ces rendus papier devront être clairs, lisibles et bien organisés pour permettre une compréhension rapide des informations. Le nombre d’exemplaires sera défini en fonction des besoins du maître d’ouvrage et des parties prenantes.
Exemples de rendus papiers attendus : rapports d'études (diagnostic, propositions d'actions, résultats des ateliers), synthèses et recommandations pour une distribution aux différents partenaires, graphiques, tableaux ou cartes explicatives illustrant les données clés ou les résultats d'analyses.
- Format numérique : Les rendus numériques permettront une meilleure accessibilité des documents, notamment pour un partage plus rapide et une mise à jour facile si nécessaire. Ils seront fournis sous des formats couramment utilisés et acceptés par toutes les parties (PDF pour les versions finales, fichiers Excel ou Word pour des données brutes ou des rapports intermédiaires).
Exemples de rendus numériques attendus : fichiers PDF des rapports complets et synthèses pour diffusion aux parties prenantes, base de données ou fichiers Excel regroupant les données collectées lors du diagnostic, présentations PowerPoint pour les restitutions lors des réunions ou des points d’étapes, cartes et infographies interactives si des outils de visualisation des données sont utilisés.
5.2 Formation des acteurs locaux et socioprofessionnels
En complément des livrables papier et numériques, des formations seront proposées pour assurer la bonne compréhension et l’appropriation des résultats par les acteurs locaux, notamment les socioprofessionnels du tourisme (hébergeurs, restaurateurs, gestionnaires de sites touristiques). Ces formations visent à renforcer les capacités des acteurs à intégrer les bonnes pratiques liées au tourisme durable et à s’adapter aux conséquences du changement climatique. Voici les éléments clés à inclure dans le cadre de ces formations :
- Contenu pédagogique : élaboration de supports pédagogiques (guides pratiques, manuels, fiches techniques) à destination des participants, sous format papier et numérique.
- Ateliers pratiques : Organisation d’ateliers interactifs permettant aux professionnels de s'approprier les concepts et outils liés au développement durable, à la résilience climatique, et à l’écotourisme (Les méthodes de réduction de l'empreinte environnementale, l’optimisation des infrastructures pour minimiser les impacts sur l’écosystème local, la gestion des ressources naturelles (eau, énergie) dans les établissements touristiques…).
- Modules de formation : Des modules spécifiques peuvent être créés pour répondre aux besoins des différents publics (dirigeants, employés, etc.), avec une attention particulière portée aux enjeux de durabilité, de résilience et d’accessibilité.
5.3 Livrables spécifiques aux différentes phases de la mission
Chaque phase du projet devra aboutir à la remise de livrables spécifiques, selon la nature des travaux réalisés et les résultats obtenus.
- Phase 1 : Diagnostic
o Rapport de diagnostic : Ce rapport comprendra une évaluation détaillée de l’impact du changement climatique sur le territoire d’étude, avec des cartes et des analyses quantitatives et qualitatives. Ce diagnostic inclura aussi une analyse des enjeux socio-économiques et environnementaux propres à l’Ardenne.
o Synthèse du diagnostic : Version abrégée du rapport, à diffuser aux partenaires pour valider la première phase avant de passer aux étapes suivantes.
o Base de données : Fichiers Excel ou autres formats de données regroupant les informations collectées (données climatiques, socio-économiques, etc.).
- Phase 2 : Propositions d’axes d’adaptation et résilience
o Rapport de propositions : Ce rapport détaillera les actions recommandées pour adapter le secteur touristique au changement climatique. Il inclura des axes d’intervention prioritaires ainsi que des recommandations sur les investissements à réaliser.
o Plan de résilience : Ce document présentera des stratégies concrètes pour renforcer la résilience des infrastructures touristiques et naturelles face aux risques climatiques.
o Indicateurs de performance : Proposition d'indicateurs de suivi pour évaluer la mise en œuvre des actions et mesurer les impacts des réponses apportées.
- Phase 3 : Ateliers et formations
o Programme d'ateliers : Ce document détaillera les ateliers à organiser pour accompagner les socioprofessionnels du tourisme dans leur transition vers des pratiques plus durables. Il inclura le contenu pédagogique et les modalités d'organisation.
o Guide de bonnes pratiques : Document synthétique compilant les meilleures pratiques en matière de tourisme durable et d’adaptation aux changements climatiques, à distribuer aux participants des ateliers et formations.
- Phase 4 : Rendu final
o Rapport final : Ce rapport reprendra l'ensemble des travaux réalisés, avec une synthèse des actions à entreprendre, les indicateurs de performance, et les recommandations finales pour les acteurs locaux.
o Présentation finale : Un diaporama ou une autre présentation visuelle permettant de restituer les résultats du projet aux partenaires et aux parties prenantes lors de la réunion finale.
o Synthèse exécutive : Document court, à diffuser largement, pour résumer les conclusions et les recommandations principales.
5.4 Autres éléments potentiels à livrer
En fonction des attentes du maître d’ouvrage ou des besoins identifiés au cours du projet, des livrables supplémentaires peuvent être proposés :
- Formation en ligne : Élaboration de modules de formation en ligne pour permettre aux acteurs du tourisme de suivre les formations à distance. Ces modules pourraient inclure des vidéos, des quiz, des exercices pratiques.
- Plateforme d’échange et de suivi : Développement d’une plateforme numérique permettant aux professionnels de suivre les actions proposées, de partager des retours d’expérience, ou de suivre les indicateurs de performance en temps réel.
Remise des offres :
Date limite de réception : 05/06/2025
Heure limite de réception : 12h00
Télécharger le dossier complet de consultation : https://ardennetransitiondurable.eu/wp-content/uploads/2025/05/cahier-des-charge[...]