La gestion des flux touristiques dans les villes d'art. L'exemple de la Venice Card

La gestion de l'activité touristique dans les villes d'art et d'histoire est difficile. D'un côté, les villes sont faites pour accueillir des visiteurs et doivent être accessibles aux différentes catégories d'usagers. De l'autre, le nombre de villes d'art dans lesquelles la pression touristique est devenu insupportable pour la société et l'économie locales, et où, en conséquence, la gestion du tourisme devrait faire partie intégrante de la gestion publique, croît rapidement. Venise est le cas extrême de ville luttant pour gérer son développement touristique. L'une des réponses apportées par la ville pour gérer au mieux les problèmes créés par la pression touristique est la Venice Card, qui implique que le touriste réserve à l'avance son séjour et une partie des prestations qu'il consomme sur place. Au moment de son lancement, en janvier 2002, la Venice Card était essentiellement un ticket prépayé réunissant une multitude de services. Des efforts ont été faits pour renforcer le forfait en lui associant un ensemble de bons de réduction (sites culturels, commerces…). Une fois le contenu de la carte définitivement fixé, la campagne de communication a été lancée pour le carnaval de Venise 2003. À l'occasion de l'événement, plus de 6 000 cartes ont été réservées et vendues. Si ce nombre est loin d'être suffisant pour maîtriser les flux de visiteurs dans Venise, le volume des ventes continue d'augmenter. Mais Venise n'étudie pas seulement la façon dont elle peut répartir ses visiteurs dans le temps, elle cherche également à les répartir dans l'espace une fois qu'ils sont dans la ville.