Jusqu'à une période encore relativement récente, le prestige et l'abondance des collections académiques d'un musée suffisaient à capitaliser les flux de touristes vers certaines destinations privilégiées. Sous la pression d'une volonté de démocratisation et de conquête de nouveaux publics, notamment touristiques, on a rénové et multiplié frénétiquement les musées depuis trois décennies. Pourtant, ces établissements du “deuxième type” ne font qu'un lifting, sans que l'institution culturelle en sorte vraiment bouleversée, pour le fond.
Les musées du “troisième type”, quant à eux, sont totalement instrumentalisés aux politiques urbaines et à l'économie touristique. Un musée dit “de référence” est désormais considéré comme un produit d'appel, qui peut aider de manière décisive à qualifier une destination touristique. Ce mécanisme, déjà rentabilisé à Bilbao et dans d'autres lieux, avorté à l'île Seguin, est celui que l'on souhaiterait voir bientôt fonctionner à nouveau à Metz ou à Lens.
Mais la mondialisation des grands musées urbains bouleverse la perception de l'institution. Comme les modèles de développement urbain, les entreprises muséales tendent à devenir transposables à peu près partout, avec une perte de sens identitaire et d'enracinement local de ces plates-formes de “loisirs cultivants”.
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